Infirmier au bloc opératoire : un travail gratifiant et motivant

Travailler en tant qu’infirmier au bloc opératoire d’un grand hôpital, c’est une fameuse responsabilité. Mais c’est aussi un job gratifiant et passionnant… Article réservé aux abonnés
Par Grand Hôpital de Charleroi
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Cela fait déjà 15 ans que Bérénice Magnet est infirmière instrumentiste au bloc opératoire du Grand Hôpital de Charleroi qui connaîtra prochainement un grand déménagement sur le nouveau site des Viviers, à Gilly. Pour l’heure, l’établissement compte 3 blocs opératoires. « J’ai commencé au bloc en tant qu’infirmière circulante (en salle) et, depuis 15 ans, j’instrumente les gynécologues avec lesquels je travaille », explique Bérénice. « Le matériel est prêt sur le chariot dès mon arrivée le matin, grâce à l’aide des aides-soignants. Je vérifie le programme et m’assure que tout le matériel nécessaire est présent et complet. Ensuite, j’aide le patient à s’installer, je prépare ma table et reviens dans une tenue stérile avant le début de l’opération. Il y a une confiance mutuelle entre le chirurgien et moi. Je ne suis pas juste une passeuse d’instruments. Il faut constamment anticiper et connaître les temps opératoires. Je sais à quel moment il ou elle a besoin de tel ou tel instrument », ajoute-t-elle. Sans compter qu’elle travaille parfois avec le fameux robot chirurgical Da Vinci X qui opère lui aussi.

« Ce que j’apprécie dans mon travail, c’est que, même s’il y a une certaine systématique dans les gestes, chaque médecin a développé des petits gestes différents. Pour vraiment les comprendre, il faut passer beaucoup de temps à les observer travailler. Le contact avec le patient est également important. J’aime bien aller échanger quelques mots avant l’intervention ».

Bon sens relationnel

Thomas Escaich est également infirmier au bloc opératoire. « J’ai eu l’occasion de travailler dans différents services, dont la gériatrie, mais j’ai toujours su que je voulais travailler au bloc. Les situations sont très variées et il n’y a jamais de routine. Les jours ne se ressemblent pas et, personnellement, je trouve ça gratifiant de se dire qu’on a, par exemple, contribué à retirer une tumeur », explique-t-il. Est-ce un job stressant ? « Au début, on est parrainé pendant 6 mois et on travaille en doublon pour être à l’aise. Ensuite, c’est très protocolé et on connaît les gestes. Je dirai que ça demande des qualités d’organisation et de dextérité mais aussi du sang froid et une bonne gestion de la pression pour gagner en efficacité. Il faut également un bon sens relationnel avec le patient car on ne passe qu’une vingtaine de minutes avec lui mais elles sont importantes pour le rassurer », ajoute Thomas qui, lui, travaille pour différentes disciplines telles que la chirurgie plastique, cardiaque, viscérale, entre autres. « J’instrumente aussi parfois en pédiatrie. C’est, en tout cas, un job varié avec des perspectives d’évolution et d’apprentissage, comme quand nous avons appris à travailler avec le robot », conclut-il, rappelant que le bloc opératoire recrute régulièrement des infirmiers et des infirmières devenu(e)s une denrée (trop rare)…

Bérénice Magnet et Thomas Escaich, infirmiers au bloc opératoire
Bérénice Magnet et Thomas Escaich, infirmiers au bloc opératoire

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