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« Chez les Petits Riens, la diversité est vécue et célébrée »

Française d’origine, Agathe Marie s’installe à Bruxelles pour travailler dans le lobbying européen. Diplôme de communication en poche, elle passe plusieurs années dans la bulle européenne avant de rechercher un poste plus en prise avec le contexte bruxellois. Elle découvre les Petits Riens et leur action en matière d’intégration sociale et de lutte contre le sans-abrisme dans la foulée.
Par Florence Thibaut
Temps de lecture: 3 min

Agathe a rejoint les Petits Riens il y a presque trois ans après un début de carrière dans le lobbying européen.
Agathe a rejoint les Petits Riens il y a presque trois ans après un début de carrière dans le lobbying européen. - François de Ribaucourt.

Comment avez-vous commencé votre parcours professionnel ?

J’ai choisi d’étudier la communication interne et externe à l’Université de Lille. En fin de master, j’avais envie d’un stage en anglais. J’ai commencé dans le lobbying à Bruxelles un peu par hasard. J’ai commencé chez UNIFE, un lobby représentant les constructeurs ferroviaires et j’y suis finalement restée sept ans. J’y ai appris énormément de choses. J’avais notamment la chance d’organiser des évènements dans plusieurs capitales européennes. C’était grisant et excitant. J’ai ensuite passé un an au sein de la fédération européenne des cyclistes. Même si promouvoir des moyens de transport durables correspondait à mes valeurs, je commençais à avoir envie d’autre chose. L’impact de mon travail était assez dilué. Et puis, j’avais l’impression d’être dans une bulle d’expatriée et de ne pas connaître de Belges.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre votre association actuelle ?

Après huit ans dans le milieu européen, j’avais envie et besoin de m’ancrer en Belgique. Je voulais trouver un emploi dans la communication avec un impact local et de préférence dans le secteur associatif. À l’été 2021, j’ai rejoint les Petits Riens. Je connaissais leur activité de seconde main, comme consommatrice, beaucoup moins leur mission sociale d’insertion professionnelle et de lutte contre le sans-abrisme. Je l’ai découvert sur le terrain et ces finalités ont rendu mon travail encore plus intéressant.

Qu’est-ce qui vous plaît aujourd’hui dans votre fonction

Je suis responsable de communication interne. Mon rôle est de m’adresser à nos employés, aux bénévoles, aux profils en réinsertion… Je m’adresse à toutes sortes de métiers, c’est passionnant. Il y a tellement de sujets à ouvrir. Je n’ai jamais regretté mon choix, même s’il faut souligner que c’est un vrai choix financier. J’avais un très beau package financier, mais j’ai décidé que ce n’était pas ma priorité. J’ai trouvé beaucoup plus de sens au quotidien. Certains de mes collègues parlent peu le français. J’essaye toujours de trouver des solutions pour qu’ils comprennent nos messages, c’est parfois difficile, mais super motivant. Ensuite, je suis beaucoup sur le terrain et en contact proche avec les équipes. J’accueille notamment tous nos nouveaux collègues. J’adore cela !

Quelles sont les valeurs de l’association qui vous parlent le plus ?

On côtoie une vraie diversité, sociale, culturelle, confessionnelle… On la vit et on la célèbre tous les jours. Les Petits Riens sont un formidable brassage. On entend de nombreuses langues dans les couloirs. Ce qu’on défend, on le vit en interne. Ce que je trouve le plus intéressant, c’est ce mix d’insertion sociale, d’économie durable et de circularité. L’outil de la seconde main sert la mission sociale. C’est une approche inédite à Bruxelles. Faire ce métier me permet d’avoir un impact social, même si mon rôle est d’être une fonction de support. Cela me porte au quotidien.

Les Petits Riens en chiffres

* 350 personnes sans domiciles hébergées

* 950 citoyens soutenus par les services sociaux

* 8000 tonnes de biens récoltés et triés

* 27 magasins dans toute la Belgique

* 400 salariés et 293 volontaires mobilisés

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