Pension

Pension libre complémentaire pour salariés : simple et avantageuse

La pension complémentaire, également appelée deuxième pilier de pension, est celle qu’un travailleur constitue en complément de sa pension légale. Il en existe différents types, dont l’une, bien spécifique, existe depuis cinq ans : la PLCS ou pension libre complémentaire pour travailleurs salariés.
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La PLCS permet aux travailleurs qui ne se sont pas encore constitués de pension complémentaire par l’intermédiaire de leur employeur, ou qui l’ont fait de manière limitée, de le faire par eux-mêmes. Elle est similaire à ce qui existe pour les indépendants avec la pension complémentaire libre pour indépendants (PCLI).

Comme le précise Ellen Van Grunderbeek, experte juridique au sein du Centre de connaissances d’Acerta Consult, « généralement, le travailleur prend cette initiative en raison de sa fonction dans l’entreprise ou des finances de l’employeur. Dans de tels cas, la contribution de son entreprise en matière de pension complémentaire dans le cadre de l’assurance groupe est relativement basse, voire inexistante. La PLCS constitue une option supplémentaire pour garantir un bon niveau d’existence minimum au moment de la retraite. »

En pratique, le contrat est établi entre le travailleur et, au choix, soit un assureur soit un fonds de pension. Ensuite, l’entreprise se charge de verser les contributions du travailleur à cet organisme par une retenue sur salaire. « Le procédé est donc très facile pour le salarié, qui n’aura plus rien d’autre à faire sur le plan administratif. »

Un gain fiscal non négligeable

Si un travailleur dispose par exemple d’un salaire brut annuel de 50.000 euros pour 2023, sa contribution nette maximum sera de 1.830 euros, soit 3 % de 50.000 euros (1.500 euros), qui doivent être majorés pour atteindre le montant minimal légal. « Le travailleur bénéficie d’une réduction d’impôts de 549 euros, soit 30 % de 1.830 euros. Ce rendement est particulièrement élevé par rapport à un compte d’épargne. En outre, le salarié accumule bien sûr un capital pour chaque année où il contribue. Au moment de la liquidation de la pension complémentaire, que ce soit lors du départ à la retraite ou en cas de décès, le capital sera imposé à un taux de 10 % ; s’il veut récupérer son capital avant l’âge de la retraite légale, cela monte à 33 %. En outre, sont également dues une cotisation sociale de 3,55 % à l’INAMI et, éventuellement, une cotisation de solidarité pouvant monter jusqu’à 2 %. »

Actuellement, même si elle présente un avantage fiscal non négligeable, la PLCS ne rencontre pas un succès immense. « À l’avenir, ce succès sera sans doute encore moins important », estime notre interlocutrice. « En ce moment, il y a en effet une tendance, au sein des secteurs et des commissions paritaires, à obliger les employeurs à cotiser pour des assurances pension à un niveau minimum se rapprochant du niveau permis par la formule. Lorsque tous les secteurs auront prévu un tel système, la PLCS risque de disparaître. » D’ici là, elle reste une piste intéressante.

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