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Pour Pipaillon, être durable c’est renouer avec le bon sens 

Créé il y a dix ans en utilisant des moyens ancestraux pour produire des confitures bio et de saison, l’atelier de conserverie Pipaillon vient d’aller plus loin dans la durabilité en offrant un service de transformation des surplus alimentaires et invendus des agriculteurs. 
Temps de lecture: 2 min

La durabilité a été directement au cœur du projet de conserverie artisanale et bio Pipaillon installé Quai au Bois à Brûler en plein centre de Bruxelles. « Dans son ensemble même », précise Catherine Bodson, fondatrice de la société. « Une entreprise doit être rentable, respectueuse de l’environnement et avoir un impact social ». L’ambition de départ est de faire de beaux et de bons produits bios, locaux, en circuit court et pas chers. Et de renouer avec son héritage personnel avec un grand-père fruiticulteur et une tante faisant des confitures. Avec Pipaillon, Catherine Bodson veut aussi retrouver un certain bon sens. « Car la quête de la performance ne va pas servir la planète ni les individus ». L’important pour elle est de retrouver le goût de manger des produits sains, et l’envie et l’habitude de cuisiner.

Catherine Bodson, la fondatrice du projet.
Catherine Bodson, la fondatrice du projet. - DR

Le principal défi ? Le prix

Quand on aborde la question de la durabilité et de la rentabilité économique, Catherine Bodson nous parle de la crise du Covid qui a été bénéfique… dans un premier temps. « Elle nous a été largement profitable car les gens se sont intéressés aux producteurs locaux et aux circuits courts pendant la crise sanitaire ». Mais le retour de bâton est violent avec la crise énergétique. « Car les produits sont chers, c’est vrai. L’artisanat a du mal à être durable dans cette optique-là car on ne peut pas lutter dans une guerre des prix avec les groupes industriels. L’artisanat coûte cher et dans le bio, on paie le juste prix aux producteurs, on ne négocie pas ». C’est aussi ça le bon sens.

Transformer et valoriser les surplus

La démarche vers plus de durabilité se retrouve aussi dans l’un des derniers projets de Pipaillon, lauréat du prix Be.circular en 2022, consistant à transformer et valoriser les surplus des agriculteurs. « Cette idée est venue naturellement car il y avait une vraie demande des producteurs de travailler leurs produits. Les surplus sont généralement laissés au champ et ne sont pas cueillis. Ici, on les réceptionne pour les transformer en confitures, par exemple, et permettre aux agriculteurs et producteurs de vendre de bons produits directement dans leur ferme », continue Catherine Bodson. Un pas de plus vers l’économie circulaire, la durabilité… et le bon sens.

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