Convaincre son futur employeur : les 5 règles d’or

Règle n°1 : rechercher de l’information

La première règle d’or est la recherche d’informations, à effectuer en amont avant le contact et l’entretien. Elle peut se faire tous azimuts : à propos du poste, des valeurs, activités et besoins de l’entreprise, du secteur d’activité, de la concurrence, de la fonction du recruteur lui-même au sein de l’institution, etc. « Il y a évidemment d’autres points intéressants, comme l’histoire de l’entreprise, ses méthodes, ses conditions de travail ou sa stratégie. Quelque 59 % des entreprises déclarent avoir rejeté une candidature en raison d’un manque d’adéquation avec la culture de leur entreprise. Ceci souligne l’importance d’être bien informé. »

Toute cette recherche peut se faire via divers canaux : LinkedIn, Facebook, site web de l’entreprise, une personne déjà active dans l’entreprise, des plateformes comme Glassdoor où s’expriment des employés, etc. « Sur la base de toutes ces informations, le candidat va pouvoir préparer un argumentaire sur mesure, montrer sa motivation, être rassuré et moins stressé, être lui-même durant l’entretien, orienter la discussion sur certains sujets, etc. »

Règle n°2 : formuler votre objectif professionnel

Avoir des objectifs à court et à long termes, c’est bien. Pouvoir les formaliser clairement en entretien d’embauche, c’est mieux. « L’idée est d’être cohérent. Si l’employeur constate un décalage entre ces objectifs, il peut douter de l’implication du candidat sur le long terme. » Ces objectifs doivent aussi matcher avec les objectifs, les valeurs, les besoins et la culture de l’entreprise. « Pour définir ses objectifs, je conseille d’appliquer la méthode QQOQCP : ‘Qui’ (pour le compte de qui, avec quels types de collègues ?) ; ‘Quoi’ (quelle fonction ou mission ?) ; ‘Où’ (quelle zone géographique, structure et cadre de travail ?) ; ‘Quand’ (à quels moments et fréquence ?) ; ‘Comment’ (quelles conditions et ambiance de travail ?) ; « Pourquoi » (pour toute question sur vos objectifs, motifs, valeurs, etc.). »

Règle n°3 : vous différencier

Habituellement, les candidats parlent de toutes leurs compétences. L’idéal est de sélectionner et mettre en avant les atouts qui seront nécessaires à l’entreprise. Personnaliser ainsi les choses, c’est ce qu’on appelle arriver avec une proposition de valeur unique. Et ça veut tout dire : « En parlant ainsi de ses compétences en lien avec l’entreprise et le poste convoité, vous vous démarquez des autres candidats. Ici, question d’illustrer vos expériences par des cas concrets, vous pouvez appliquer la méthode spécifique STAR : ‘S’ pour la situation ; ‘T’ pour les tâches qui ont été réalisées dans cette situation ; ‘A’ pour les actions qui ont été menées concrètement ; ‘R’ pour les résultats obtenus. »

Règle n°4 : soigner votre communication

Il s’agit ici d’être attentif à sa communication tant verbale que non verbale. « Des études ont montré que cette dernière a beaucoup de poids face à un recruteur. Elle se traduit par la posture, les mouvements, les gestes, les échanges visuels, le sourire, etc. ; ils laissent transparaître entre autres la sincérité, la motivation et la maîtrise de soi du candidat. Le rythme, l’intonation et le volume de la voix véhiculent son dynamisme et son enthousiasme. »

Règle n°5 : vous monter proactif

Rien ne vaut un candidat proactif. Cela signifie bien se préparer aux questions qui vous seront posées lors de l’entretien d’embauche. « Vous ferez ainsi preuve de sérieux et d’intérêt pour le poste. » La proactivité ne s’arrête pas là : « Poser des questions lors de l’entretien montre votre motivation, mais cela permet aussi d’orienter la conversation sur des sujets qui vous tiennent à cœur. Être proactif, c’est enfin aussi envoyer un message au recruteur, 24 heures après l’entretien, pour le remercier, confirmer votre intérêt, voire ajouter des éléments non transmis lors de l’entretien. »