Reconversion

« Pas facile de reprendre des études, mais ça valait le coup »

Face à un travail de coordinateur de traductions qu’il estimait redondant et qui ne lui donnait plus satisfaction, Danosh, 39 ans aujourd’hui, a décidé de reprendre des études pour devenir kiné. Il nous raconte son parcours de reconversion, ses choix mais aussi ses difficultés face à ce changement de carrière.
Par Par Georges Xouras
Temps de lecture: 3 min

Son parcours semblait presque tout tracé. Après un master de traduction obtenu en 2009, Danosh trouve un emploi assez rapidement dans sa branche : coordinateur de traductions pour une ONG. « Je m’occupais de toute la gestion des demandes de traduction, du budget aux contacts avec les freelance, pendant neuf ans », nous explique ce Bruxellois de 39 ans. Pas forcément le parcours idéal finalement : « C’était très redondant et je me suis demandé ce que je foutais là et ce que je pouvais faire d’autre. Je n’ai pas trouvé la réponse ».

À la recherche de sens

Cette réponse, elle n’est pas venue directement. « J’ai obtenu un certificat en gestion commerciale à l’ICHEC afin de voir si cela pouvait m’aider pour une possible réorientation ». Un essai non concluant. « Après quelques entretiens jamais concluants, je me suis rendu compte que cela ne me plaisait pas non plus et que je serais retourné vers de l’ennui et du non-sens ». Il décide de faire une pause de 4 mois à l’été 2019 et de voyager en Amérique du Sud grâce à ses économies. « C’était l’occasion de se déconnecter et de prendre du recul sur la vie de bureau ». À son retour, il postule pour un poste de coordinateur pédagogique dans une association. « J’avais été loin dans le processus et je n’ai finalement pas été pris, cela a été une déception… tout cela juste avant la crise du Covid. Je tournais en rond, je ne savais pas quoi faire de ma vie professionnelle ».

« Et si tu faisais kiné ? »

Danosh s’était souvent dit que s’il devait se reconvertir, il deviendrait kiné. Par amour pour le sport et pour l’aspect social du métier : ce fameux lien créé avec les patients. « C’est ma copine qui m’a dit pourquoi tu ne reprendrais pas des études de kiné ?’ ». Les peurs et les croyances sont présentes, comme le fait de se sentir trop vieux (35 ans à ce moment-là) ou de ne pas pouvoir se le permettre. « Ma chance a aussi été que kiné est en pénurie et que j’avais droit au chômage pendant mes 4 ans d’études. Je viens d’un milieu socio-culturel pas forcément aisé, et c’était un aspect important aussi ». Bien se renseigner est en effet essentiel avant de se lancer dans une reconversion. Il faut aussi se réadapter. « Ce n’est pas facile de reprendre des études à cet âge-là, mais ça valait le coup. Les deux premières années ont été compliquées, surtout dans le contexte du covid et des cours en ligne ». Aujourd’hui, Danosh termine sa dernière année de kiné, avant d’entrer dans le bain, même s’il ne sait pas encore où ni dans quoi très exactement. « Mais j’ai tellement hâte ! » conclut-il, heureux.

Danosh kiné exercice
Danosh kiné exercice

À la Une

image description

Focus

Green Deal

image description

Découvrez l'actualité Green Deal

Révélez-vous