La durabilité ? La raison d’être et le business model de Coucou
Au cas où on ne le sait pas encore, l’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde. L’impact de la mode et de la « fast-fashion » a aussi un volet social avec des conditions de travail désastreuses dans les pays producteurs. C’est suite à ce triste constat que sont nés Coucou et sa possibilité de louer des vêtements élégants pour des événements. « C’est notre raison d’être : diminuer l’impact environnemental d’un vêtement quand on sait qu’un vêtement fait 10 à 50 fois son poids en émissions de gaz à effet de serre », cadre Isabelle d’Otreppe, l’une des deux fondatrices du projet. Et par année d’utilisation, Coucou en fait diminuer l’impact de 25 %.
Des vêtements qui ont plusieurs vies
Acheter un vêtement pour le mettre une ou deux fois lors d’un événement, c’est un peu le lot de beaucoup de femmes. « Contrairement aux hommes qui vont remettre un costume en changeant la cravate ou la chemise, les femmes ne vont pas beaucoup remettre leurs robes de soirées et tenues de mariage… alors que ces vêtements ont consommé beaucoup d’énergie pour arriver jusqu’à nous », continue Isabelle d’Otreppe. Des vêtements qui ne seront pas reportés ni revendus vu leur valeur sentimentale. Pourquoi ne pas les louer le temps de la fête ? Coucou va encore plus loin dans l’intégration de la durabilité, car les vêtements sont entretenus, conservés et même nettoyés de la manière la plus durable possible. « On va aussi les réparer et même les adapter. On va, par exemple, raccourcir des manches pour prolonger encore la durée de vie d’une tenue ».
Penser aux autres générations
La durabilité pour Coucou, ce n’est pas un effet de mode, ni un aspect marketing. C’est penser aux autres et au futur. « C’est peut-être cliché, mais nous sommes toutes les deux mamans. Cela a du sens de se dire qu’on travaille sur un projet qui a un impact environnemental positif quand on sait qu’en 2050, ça sera potentiellement la catastrophe sur le plan environnemental ». Ce n’est pas forcément facile non plus. « C’est forcément difficile car notre activité génère moins de marge, a aussi été touchée par le Covid-10, la crise énergétique et l’inflation. Et nous sommes soumises aux mêmes régimes fiscaux que des géants comme H&M ou Zara. Pourquoi ne pas récompenser les entreprises les plus exemplaires quand elles s’investissent dans la durabilité, s’interroge Isabelle d’Otreppe. C’est un choix politique ».
