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Le retour au bureau ? Tout dépend des besoins des travailleurs

Plus de télétravail ou revenir au bureau ? Il est plutôt nécessaire d’adapter ces modalités dans les entreprises selon les travailleurs. Illustration avec Virginie, 43 ans, et Annick, 39 ans, collègues et toutes deux comptables chez iFid à Bruxelles.
Temps de lecture: 3 min

Comme dans de nombreuses entreprises de différents secteurs, le travail à la maison était assez rare pour Virginie et Annick avant les différents confinements. « J’avais un jour de télétravail et j’essayais d’en avoir un deuxième », se souvient la première. « J’allais tous les jours au bureau de mon côté », précise la seconde.

Un confinement vécu différemment

Quand le premier confinement est tombé, c’est un peu la surprise et la panique un peu partout. « Ce n’était pas hyperfacile au début car certains n’avaient pas de connexion, pas de matériel adéquat. On a dû retourner chercher ce qu’il fallait au bureau. C’était vraiment la galère les premières semaines. On avait déjà un PC portable, mais pas de deuxième écran, il a fallu du temps avant que ça se mette en place », explique Virginie. Pour Annick, le mot « galère » ne suffit presque pas. « Je l’ai très mal vécu car mon compagnon travaillant au Colruyt, il était très sollicité… et je me suis retrouvée toute seule avec deux enfants en bas âge. Je me levais plus tôt pour m’occuper d’eux et travaillais quelques heures et puis tard le soir. Je pense avoir fait un petit burn-out parental ».

Un retour au bureau presque supplié

Ces deux situations engendrent un résultat différent par rapport au retour au bureau. Virginie a, par exemple, obtenu son deuxième jour en télétravail par semaine et a trouvé son équilibre. Annick a presque supplié de revenir au bureau 5 jours sur 5 dès que c’était possible. « Je l’attendais avec impatience, je regardais Sophie Wilmès tous les jours » sourit-elle. Pas besoin de l’imposer, Annick est revenue d’elle-même toute la semaine dès le départ. « Le fait d’habiter près aide aussi ». Tout le contraire pour Virginie : « le trajet m’épuise et si je peux avoir deux jours en moins, cela me va très bien. Si le travail en présentiel 5j/5 est imposé un jour, je crois que je ferai un scandale. Et je suis capable d’aller voir ailleurs », dit-elle sans détour.

Pas de situation idéale pour tout le monde

On le comprend aisément, on ne peut pas imposer le même retour au bureau à tous les collaborateurs… comme ce n’est pas forcément la meilleure idée de proposer entre 3 et 5 jours de télétravail. Virginie résume peut-être mieux la situation : « J’aime bien le mix des deux. Quand je suis à la maison, je sais que je peux travailler à fond sur mes dossiers sans être ‘dérangée’ par des collègues ». Pas une raison pour ne plus venir non plus de la semaine : « voir les équipes et ses collègues est primordial ». Et puis, certaines choses ne sont pas faciles en distanciel : « quand tu dois expliquer un cas, montrer des écritures, ce n’est pas évident si la personne n’est pas à côté de toi ». Pour Annick, c’est bien plus simple : « penser au télétravail me file déjà des boutons ».

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