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Les flexi-jobs de plus en plus populaires

Un contrat de travail flexi-job est un contrat par lequel un travailleur effectue un emploi complémentaire pour un employeur, à condition d’être pensionné ou d’être déjà occupé chez un ou plusieurs autres employeurs à raison de 4/5e d’un temps plein au moins.
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Suite à la loi du 16 novembre 2015, seules les entreprises relevant du secteur de l’horeca pouvaient au départ recourir au contrat de flexi-job non soumis aux cotisations personnelles et patronales normales. Depuis lors, des modifications successives ont progressivement élargi ce régime fiscal à d’autres secteurs et, depuis janvier dernier, le statut de flexi-jobber a encore été étendu.

Les changements apportés au statut du flexi-job n’ont pas diminué sa popularité pour l’instant, constate SD Worx. En tant que secrétariat social, l’entreprise a déjà enregistré une augmentation d’au moins 20 % du nombre de personnes ayant un flexi-job en Belgique au cours des deux premiers mois de 2024, en comparaison de la même période en 2023. Cette tendance est particulièrement marquée dans des secteurs tels que l’Horeca et le commerce de détail indépendant, qui représentent ensemble plus de 85 % des flexi-jobs.

Profils expérimentés pour besoins spécifiques

C’est exactement dans ces deux secteurs que l’on retrouve Simon Corbisier, responsable du magasin Hubo de Philippeville et du Presbytère de Sautour, à la fois hôtel et restaurant. « Nous utilisons le Flexi-job surtout pour l’Horeca, mais cela nous arrive aussi de l’utiliser dans le magasin de bricolage. » Pour le Presbytère de Sautour, qui occupe 6,5 équivalents temps plein (ETP) pour la partie hôtel et 3 pour la partie restaurant, les gestionnaires ont besoin de personnes expérimentées.

Le Presbytère de Sautour mobilise une petite équipe de flexi-jobbers habitués.
Le Presbytère de Sautour mobilise une petite équipe de flexi-jobbers habitués. - DR

« Généralement, on a des ‘habitués’. Quatre ou cinq personnes, pour les deux entreprises, exclusivement des personnes pensionnées qui répondent à des besoins spécifiques et ont énormément d’expérience. Par exemple, pour l’Horeca, on a récemment engagé un profil manuel et bricoleur, qui sait faire toutes les petites réparations nécessaires dans l’hôtel. C’est un profil extrêmement difficile à trouver que l’on cherchait depuis l’ouverture du Presbytère il y a dix ans ! »

Pour les employeurs, l’avantage du système est la flexibilité des personnes et la simplicité administrative. Pour les flexi-jobbers, c’est la possibilité de compléter les revenus, du travail ou de la pension, sans devoir payer d’impôts supplémentaires, pour autant que les revenus ne dépassent pas un certain montant.

Lien social et revenus complémentaires

Après avoir connu de multiples reconversions professionnelles et avant d’atteindre l’âge de la pension, Michèle a travaillé 12 ans dans une boulangerie. Elle continue d’y travailler deux jours par semaine et d’y effectuer des remplacements quand des collègues sont malades. « Pour moi, c’est une très bonne initiative. Cela permet de garder un contact social, avec les collègues et avec les clients que je connais, et cela m’apporte des rentrées supplémentaires. J’ai toujours été active et j’ai élevé cinq enfants. » La chaîne de boulangerie pour laquelle Michèle travaille emploie trois ou quatre flexi-jobbers, surtout à la production en atelier. « Ce sont généralement des anciens, disposant d’un savoir-faire. » Une manière aussi de se sentir utile.

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