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Namur, creuset entrepreneurial

Capitale wallonne depuis presque quarante ans, la ville de Namur possède une situation géographique incomparable qui explique son rayonnement dans toute la région. À quasi-équidistance de Bruxelles et Liège, elle se situe à une quarantaine de km de Charleroi, au confluent de la Meuse et de la Sambre. Principalement composé de PME, son tissu économique se spécialise notamment dans les sciences de la vie, les nouvelles technologies et l’agroalimentaire.
Par Florence Thibaut
Temps de lecture: 4 min

Septième plus grande ville belge, Namur abrite quelque 114.000 citoyens (au 1er janvier 2024). À l’échelle de la province, ce chiffre est de 320.412 habitants, dont 229.859 actifs (chiffres du Forem). « Une des grandes forces de notre territoire est d’accueillir deux universités, l’UNamur et l’Université de Gembloux, liée à l’ULiège. Elles nourrissent la province et lui apportent recherche et innovation », introduit Delphine Marot, chef de service Accompagnement des entreprises au BEP, un acteur qui aide les entreprises à se développer dans le giron de Wallonie Entreprendre.

Et Annick Castiaux, rectrice de l’Université de Namur depuis septembre 2021, de la rejoindre : « Le Namurois est à l’image de son université. C’est un petit territoire où tout le monde se connaît bien. Les acteurs de la ville et de la province se rencontrent et échangent régulièrement, ce qui rend les projets concrets, pertinents et intéressants pour la communauté. Je pense, par exemple, au Kikk festival dédié aux cultures numériques organisé par le hub créatif Trakk dans lequel l’université intervient au côté du BEP. On a la chance d’avoir un tissu local vibrant et dynamique ».

Poumon académique

Née en 1831, l’université namuroise, qui s’appelle alors les Facultés Universitaires Notre Dame, a une longue tradition académique derrière elle. En 2013, elle se rebaptise UNamur, notamment par souci de lisibilité de son nom à l’international. « Une université n’a pas vocation à développer un sous-territoire. Son rayonnement dépasse de loin les frontières de sa ville ou de sa province, même si nous sommes ravis des retombées locales de nos spin-off, qui sont en grande majorité toujours installées ici. Nos partenaires de recherche se retrouvent dans toute la Wallonie », explique Annick Castiaux.

Pour la rentrée 2023-2024, l’université comptait 7188 étudiants, dont 1920 inscrits en faculté de médecine et 1537 en sciences. « Nous visons une croissance raisonnée et raisonnable. Notre but est de développer nos programmes en fonction des besoins de la société et selon les cursus proposés dans les autres universités du pays ».

Aujourd’hui, au côté du SPW installé de l’autre côté de la ville, l’université fait partie des plus gros employeurs de Namur avec 1310 collaborateurs, dont 346 profils académiques et 560 scientifiques. Son influence se traduit également dans la vingtaine de spin-off qu’elle accompagne (elles étaient 13 en 2012). Leur point commun, une forte composante technologique, condition sine qua non du financement de la région wallonne.

Terre peuplée de PME

Acteur bien implanté dans l’écosystème Namurois à l’image des services locaux de l’Awex, de l’UCM, de Namur Invest ou de Job’in, le BEP a plusieurs missions de pilotage économique, dont celle de gérer les 25 incubateurs et les 36 parcs industriels de la province, d’Achêne à Tamines. Viennent s’ajouter les zones thématiques, dont le parc scientifique Crealys à Gembloux et Ecolys à Namur-même dédié à l’écoconstruction. « Nous finalisons également la création d’un parc spécialisé dans ce qu’on appelle les métiers du care, de l’e-santé à l’encadrement de personnes moins valides dans un espace à Bouges, dont l’ouverture est prévue courant 2024 », poursuit Delphine Marot.

Au total, 1559 entreprises s’y déploient sur 1630 ha équipés. Elles emploient ensemble 18.749 collaborateurs (chiffres de 2023). « Certaines entreprises ne parviennent pas à s’implanter dans le Brabant wallon ou à Bruxelles et choisissent plutôt de s’établir à Namur. Cela crée un brassage intéressant et une belle effervescence ».

Le chiffre devrait passer à 20.000 travailleurs d’ici 2026. Sur le plan des secteurs, aujourd’hui 32 % des occupants de ces parcs proviennent du secteur de la construction, suivis ensuite par 21 % dans les services. On retrouve ensuite de l’agroalimentaire, de l’industrie, des acteurs de la santé… 90 % des espaces sont à présent occupés. « Contrairement à d’autres villes wallonnes, Namur n’a pas de lourd passif industriel, ni de grandes friches à dépolluer et reconvertir. Elle n’a pas non plus connu de plans de licenciements majeurs. Son territoire est moins entaché par son passé, souligne Delphine Marot. C’est plutôt une terre de PME et de TPE, peuplée de petites structures résilientes, vives et dynamiques. Il y a peu de méga acteurs. De par sa situation géographique, ses entreprises sont facilement connectées à Bruxelles et à toute la région ».

Pour en savoir plus sur l’emploi dans la province, rendez-vous au Talentum Namur le 04/04 de 13 à 17h à Namur Expo (inscription gratuite et parking accessible). Des coachs seront sur place pour toute question.

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