« Un job qui laisse place à l’imaginaire ! »
« Quand j’étais étudiant, je prenais le train pour aller suivre mes cours d’histoire. Petit à petit, ma passion pour le train a grandi. J’ai d’abord voulu suivre le même chemin que ma famille en devenant enseignant. Jusqu’à ce que je fasse mon stage et que je me rende compte que ce n’était pas pour moi. J’ai alors décidé de m’inscrire à un Job Day de la SNCB. Conducteur de train, voilà ce que je voulais faire !
La formation n’est pas à sous-estimer. Y a tellement de choses à faire ! Et il faut s’investir à 100 %. Et ça a fonctionné. Ce qui m’attirait le plus ? La grande responsabilité et l’autonomie dans le job. J’ai pas mal de managers mais si je fais bien mon travail, je ne les croise finalement pas beaucoup. Pour les voyageurs, c’est souvent moins agréable si quelque chose se passe mal mais en tant que conducteur, ce sont les moments les plus intéressants. On est mis au défi pour trouver des solutions.
Pour moi, les heures irrégulières sont autant un avantage qu’un inconvénient. Dans le passé, je travaillais dans le service du tard. Cela signifie que je démarrais vers 17h et que je terminais ma journée vers 1 ou 2h du matin. J’avais toute la journée pour faire plein de choses mais vous pouvez imaginer que de tels horaires ne font pas bon ménage avec une vie sociale intense.
Nous sommes une centaine à être conducteurs de train au dépôt de Bruxelles-Midi, où je commence et finis mes journées. Il y a beaucoup de diversité dans notre groupe, que ce soit au niveau des genres, de la couleur de peau, de notre origine ou de notre langue maternelle. Je me suis tout de suite bien senti dans mon job et avec mes collègues. Je n’ai à aucun moment eu peur d’être moi-même ou que dire que j’aime les hommes. Mais franchement, la plupart de nos conversations tournent autour du train. Certains de mes collègues sont vraiment devenus des amis. Je suis par exemple parti en city-trip avec l’un d’eux. Depuis peu, je suis membre de Trainbow, une association qui rassemble les personnes de la communauté LGBTQ+. C’est super chouette de rencontrer autant de nouveaux collègues, exerçant plein de métiers des chemins de fer !
Aujourd’hui, je peux dire que je suis fier d’être conducteur de train depuis 5 ans. Lors de fêtes de famille, je raconte avec plaisir ce que je vis. C’est clairement un job qui laisse place à l’imaginaire. Et je ne suis pas le seul à en être fier de ce job ! Si vous voyez une personne super enthousiaste sur le quai de Sint-Martens-Bodegem, il y a de grandes chances que ce soit ma maman ! »
